Toujours en Afrique, Ghimêt fut très influencée
par sa visite à la prison d'esclaves de Zanzibar
dont les murs humides étaient encore marqués
par les traces de corps des anciens esclaves, entassés
comme des animaux, et ce fut l'inspiration d'une série
de toiles intitulées "Murs de Prisons"
qu'elle offrit à Amnesty International, en pensant
aux prisonniers politiques, à la Shoah et à
toutes les personnes victimes d'injustices, qui attendaient
leur terrible sort derrière des murs et barreaux.
(voir Murs de prisons)
En Mai 1968, lors de l'incendie de la bibliothèque
de la Sorbonne, elle ramassa les cendres des livres,
jetés dans la rue et poubelles et en fit des
collages, dont les motifs principaux étaient
le gâchis, les guerres, la famine etc.. (voir
Cendres)
A l'heure actuelle, Ghimêt peint encore les chouettes,
oiseaux, contre lesquels il existe une certaine discrimination.
Dans certains pays, y compris la France, ce pauvre oiseau
représente le malheur et la mort, et on le cloue
encore vivant sur les portes de fermes. Par contre,
dans d'autres pays, dont le Grèce, la chouette
et le hibou sont symboles de la sagesse. Au Brésil,
la chouette est l'emblème du patronat! . Aujourd'hui,
Ghimêt parle encore, à travers ses peintures,
de cet oiseau pour lequel elle a une affection particulière
puisqu'elle en a domestiqué deux, son atelier
étant proche de la forêt de Compiègne.
(voir Chouettes)
(suite
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